Au Moyen Âge, le copiste
travaille fréquemment dans les ateliers monastiques (scriptoria) à
l'aide d'une plume d'oiseau ou de roseau (calama) taillée en biseau, sur
un support de parchemin (le papyrus est encore employé sous les premiers
Mérovingiens ; le papier apparaît timidement au XIIe s.). Dès
le VIe siècle se répand l'usage d'orner la première lettre d'un
texte avec des entrelacs, des motifs géométriques ou figuratifs :
feuillages, personnages, animaux. Progressivement, ces lettrines se multiplient
et l'enluminure orne largement la page. La calligraphie
carolingienne va exercer une influence décisive sur la formation de notre
alphabet minuscule. L'invention de l'imprimerie condamne les copistes et pousse
les calligraphes à la virtuosité (plume taillée en pointe, gravure sur cuivre).
La calligraphie connaît, au XVIIe siècle, une
grande faveur en Italie (Francesco Periccioli, Francesco Pisani), en Hollande,
en Angleterre (Edward Cocker), en France (Barbedor, Nicolas Jarry et son
célèbre manuscrit de La Guirlande de Julie (1641). Cet art décline au
siècle suivant, pour renaître au XXe siècle dans le domaine pictural
à travers une pratique qui tient du signe écrit chez certains artistes comme
Henri Michaux, Hans Hartung, Jean Degottex, Zao Wou-ki, Cy Twombly. C'est
toutefois en Orient et en Extrême-Orient que la calligraphie
peut être comptée comme un art majeur.
Des milliers de caractères
forment l'écriture chinoise. Les différentes manières de les tracer sont
unifiées au début de notre ère. La calligraphie chinoise, qui
doit son essor à la classe lettrée de la Chine impériale, peut être assimilée à
une discipline spirituelle et s'exprime, depuis le IVe siècle, à
travers trois styles différents : kaishu (régulier), xingshu
(semi-cursif), caoshu (cursif).
L'emploi du papier (à partir du
IIe s. apr. J.-C.) et du pinceau donne naissance à une écriture
fluide, qui se développe sous forme de peinture murale chez Wu Daozi (701-792)
dans le décor des temples de Changan et de Luoyang. L'époque des Tang (VIIe-IXe
s.) se caractérise par deux écoles, l'une de cour, privilégiant une ligne
précise, l'autre, dite école du Sud, qui pratique un lavis monochrome avec une
liberté qui doit spontanément exprimer le mouvement de l'âme et le mystère du monde.
La Corée, le Viêt Nam puis, vers
les Ve-VIe siècles, le Japon adoptent l'écriture
chinoise. Sa simplification permet, à partir du Xe siècle, une
expression plus libre du style cursif japonais, caractérisé par un tracé souple
et de grande élégance.
L'art islamique n'est pas
iconoclaste, mais refuse tout ce qui peut, dans la représentation, être source
d'idolâtrie et aller à l'encontre des seules valeurs spirituelles. La diffusion
de la langue arabe et l'adoption des signes graphiques permettant son
expression ont donné naissance à une calligraphie somptueuse
qui est la quintessence de l'art islamique. Deux types d'écriture permettent de
véhiculer la pensée, et tout d'abord l'enseignement du prophète Mahomet, le
Coran. Le naskhï est de type cursif ; le coufique, de type
anguleux et tracé sur une ligne de base, se prête admirablement aux
représentations abstraites et géométriques.
L'écriture naskhï
prédomine à partir du XIIe siècle : les lettres s'imbriquent
fréquemment les unes dans les autres, permettant d'innombrables déclinaisons
décoratives qui se retrouvent non seulement dans les ouvrages richement ornés
d'arabesques, entrelacs et motifs géométriques, mais aussi dans les objets
d'art, la céramique notamment, et dans le décor architectural. L'ampleur
géographique du monde islamique a amené de nombreuses variantes dans
l'écriture, par exemple celle qui s'est développée à partir de la Tunisie (la
province d'Ifriqiya, dont Kairouan était la capitale).
Les artistes
Tobey Mark
Peintre américain (Centerville,
Wisconsin, 1890 - Bâle 1976).
Après une brève formation à l'Art
Institute de Chicago, Tobey est dessinateur de mode puis décorateur. Son oeuvre
sera fortement marquée par son adhésion, vers 1918, aubahaïsme, spiritualité
universaliste d'origine orientale. Il voyage beaucoup, s'initie à la calligraphie
chinoise auprès du peintre Ting Kwei, et enseigne le dessin à Seattle. Son
séjour dans un monastère zen de Tokyo décide de l'orientation de son
art, jusque-là partagé entre la peinture traditionnelle et une recherche de
motifs d'inspiration libre.
Puisant l'énergie spirituelle
dans la philosophie zen, il adopte la calligraphie comme mode
d'expression, sans se détacher encore complètement de la figuration dans ses
premières " écritures blanches " (White Writings),
exécutées en 1935, dès son retour à Seattle (Atmosphère de Broadway,
1936, New York, Museum of Modern Art).
Ces " écritures blanches
", qui évoquent le monde nocturne, sont tout d'abord une réduction des
formes et des volumes à leurs arêtes, traçant ainsi des trajectoires, des
contours. Celles-ci se vident encore, se libèrent pour devenir une calligraphie
dense, proliférante (Excitation d'août, 1953, New York, Museum of Modern
Art), dominée par le rythme avant de l'être par la méditation et la quête
spirituelle (The Search ; Existence in Peace). Le Grand
Prix international de peinture de la Biennale de Venise lui est décerné en
1958, et il s'installe à Bâle en 1960, où il continue à travailler à
l'aquatinte et à peindre en privilégiant tout un réseau vibrant de formes
géométriques striées de hachures (Modèles en précipitation, 1970,
Cologne, Museum Ludwig).
Tomlin Bradley Walker
Peintre américain (Syracuse, État
de New York, 1899 - New York 1953).
Tomlin suit les cours du College
of Fine Arts à l'université de sa ville natale. Grâce à une bourse, il se rend
en Europe en 1923, étudie à l'Académie Colarossi et, à Paris, à la Grande
Chaumière. Il est de retour à New York en 1927.
Ses oeuvres se signalent alors
par une simplification des lignes, qui le rend proche de Charles Demuth et dont
la netteté n'exclut pas la fantaisie. Il est ensuite séduit par l'exposition
" Art fantastique, Dada et Surréalisme " de 1936 à New York, et
l'insolite va se mêler chez lui à une tendance néo-cubiste (Possession
extérieure, 1939) qui ira en s'accentuant pour faire place, à la fin des
années 1940, à l'aventure de l'expressionnisme abstrait aux côtés de Jackson
Pollock, A. Gootlieb, Robert Motherwell. L'armature doit changer (1946)
retrouve la spontanéité jaillissante de l'écriture automatique. Tomlin
densifiera par la suite cette calligraphie aux caractères de
plus en plus géométriques, lui imprimant un rythme par l'alternance improvisée
des tons sombres et lumineux (En l'honneur de Gertrud Stein, 1950, New
York, Museum of Modern Art).
Peintre français d'origine
chinoise (né à Pékin en 1921).
Zao Wou-ki passe six années à
l'École des beaux-arts de Hangzhou, où, parallèlement à la formation
traditionnelle, il étudie la calligraphie. Il se fait
remarquer pour ses goûts artistiques pro-occidentaux qui transparaîtront dans
sa première exposition en 1941 à Shanghai, où il présente des oeuvres inspirées
par Picasso. Il dira plus tard : " Tout le monde est ficelé par
une tradition ; moi, je le suis par deux. "
Son arrivée à Paris est
rapidement suivie d'expositions (à la galerie Greuze, en mai 1949). Ses
lithographies inspirent à Henri Michaux une série de poèmes. Si, délaissant
rapidement la figuration, Zao Wou-ki emprunte à la peinture occidentale ses
coloris et sa matière, il doit son dessin aux paysagistes et calligraphes
chinois (Incendie, 1954 ; Les Attiseurs , 1955). Le
graphisme de ses tableaux s'inspire un temps de celui de Paul Klee, découvert
en Suisse en 1951 (Piazza, 1951). Comme lui, Zao Wou-ki trace des
signes, très visibles au début, et qui tendent peu à peu à disparaître dans une
abstraction mouvementée et lyrique (Mistral, 1957, New York, Guggenheim
Museum). Sa démarche donne naissance à de grandes toiles informelles, jalonnées
parfois de réminiscences de l'Extrême-Orient. Ces oeuvres sur papier datant de
la fin des années 1980 et ses gravures sont d'une grande subtilité.
Twombly Cy
Peintre américain (né à
Lexington, Virginie, en 1928).
Twombly se forme au début des années
1950 au Black Mountain College, en Caroline du Nord, où il se lie avec
l'avant-garde new-yorkaise (Franz Kline, Robert Motherwell, de De Kooning,
entre autres). S'écartant de l'expressionnisme abstrait, sa démarche singulière
est marquée par l'écriture automatique, à travers un réseau de signes plus ou
moins abscons, tracés sur la couche picturale de la toile encore humide (Les
Crimes de l'amour II, 1960, Museum Ludwig). Calligraphie
obsessionnelle par la répétion d'un rythme envahissant la toile souvent
d'imposante dimension (Sans titre, 1968, Aix-la-Chapelle, Neue Galerie),
son travail n'est pas sans évoquer un imaginaire musical (Summer Madness,
1990). Entre 1968 et 1970, il utilise la craie sur fond gris pour tracer des
signes qui tendent à la disparition (Traité sur le voile, 1968, Museum
Ludwig Untitled, 1968-1971, Cologne, coll. Karters Greve). Dans les
années 1980, il combine peinture, collage, photocopie, aquarelle sur des
supports multiples qui s'appréhendent dans leur totalité (50 Days at Iliam).
On lui doit aussi le rideau de scène de l'Opéra de la Bastille à Paris (1989).
Il est présent dans les grands musées du monde et une importante rétrospective
lui a été consacrée à New York, Houston, Los Angeles et Berlin en 1995.
Le monde d’écriture
L’Ecriture
L'écriture est un procédé qui
permet de fixer le langage humain tel qu'il se présente à travers les
différentes langues. Apparue au IVe millénaire av. J.-C., elle a
présenté diverses formes : pictographique, idéographique, alphabétique.
Cette dernière est aujourd'hui largement dominante.
n. f. Système de signes
graphiques normalisés permettant de représenter la parole et la pensée.
Cependant, même quand il est
censé transcrire la prononciation, l'écrit est loin d'être un décalque de
l'oral : il ne rend compte ni des particularités individuelles ou sociales
de ceux qui parlent, ni de la prosodie (accentuation, intonation, pauses), bien
qu'il utilise souvent des signes de ponctuation.
On ne connaît pas exactement les
raisons pour lesquelles l'écriture fut inventée, ni sa fonction première, ce
qui a permis de formuler diverses hypothèses, sans qu'on puisse sans
présomption en retenir une aujourd'hui : surgie chez des peuples
sédentaires, elle a permis de dénombrer troupeaux, champs, réserves ; expression
d'une économie où le rôle du commerce est important, elle a été à la fois un
instrument de gouvernement, d'administration, et un moyen de communiquer avec
les dieux ou, du moins, avec certaines catégories de divinités.
Malgré les nombreux travaux sur
les divers types d'écriture que l'humanité a créés à travers les âges, la
science actuelle n'est pas en état de donner sans risque une chronologie
précise sur son apparition. A-t-elle été inventée par une communauté humaine ou
par plusieurs communautés en même temps ? On a longtemps supposé que
l'écriture est apparue à peu près à la même époque en Chine et en Égypte :
écriture idéographique pour la première, écriture hiéroglyphique pour la
seconde.
On peut se demander où commence
véritablement l'écriture, au sens que nous lui donnons actuellement. En effet,
l'homme s'est toujours servi de nombreux moyens d'expression : des objets
divers peuvent signifier interdiction, menace, guerre, amour, jalousie,
haine..., selon le symbolisme que lui attache la communauté humaine qui les
utilise ; des cordelettes nouées marquent essentiellement les comptes et
la chronologie ; des encoches sur des pièces de bois, encore utilisées en
France jusqu'à une époque récente, permettaient de mémoriser la vente du pain à
crédit ou le paiement des impôts (en Angleterre), ces encoches constituant,
semble-t-il, la forme primitive du contrat. La thèse traditionnelle est que
l'écriture véritable commence seulement avec les pictogrammes (du latin pictus,
" peint, représenté ", et du grec graphein, "
écrire "), qui sont des sortes de dessins racontant une histoire, que l'on
reconstitue comme le sujet d'un tableau. Selon la thèse d'André Leroi-Gourhan
dans Le Geste et la Parole (1964), l'histoire de l'écriture commence avec les
tracés et graphismes de la fin de la période moustérienne - vers 50 000 av.
J.-C. - et se propage aux alentours de 30 000 av. J.-C. Il s'agit de tracés
susceptibles d'interprétation et qui auraient servi de support mnémotechnique.
En guise d'exemple, citons aussi les écritures churinga des aborigènes
d'Australie actuels, qui tracent de façon abstraite les corps de leurs ancêtres
et leurs divers environnements.
En systématisant les données
archéologiques et paléontologiques relatives aux diverses écritures, on
distingue trois types : écriture pictographique, écriture idéographique
et, enfin, écriture phonétique (notamment alphabétique). La pictographie
transmet des messages entiers : un signe d'écriture ou un groupe de signes
vise à suggérer toute une phrase. Les seules vraies pictographies connues sont
celles des Inuits, des Indiens, des Sibériens. Par exemple, une silhouette
d'homme portant une pagaie signifie chez les Inuits que la personne voyage en
canot.
Idéogrammes chinois, xviiie siècle av. J.-C., dynastie Shang. BNF, Paris.
Manuscrit arabe de 1257 (an 665 de l'hégire) : traité de grammaire. Bibliothèque de l'Escurial (Espagne).
Le roi Aménophis III figuré sur
un bas-relief de la tombe de Méneptah à Thèbes. Musée égyptien, Le Caire.
Hiéroglyphes égyptiens.
Détail de la table d'Abydos mentionnant la liste des rois, de Narmer à Seti Ier, et trouvée dans le temple de Ramsès II, xiiie siècle av. J.-C. British Museum, Londres.
L'alphabet
n. m. Système de symboles
graphiques qui sert à transcrire les sons d'une langue donnée.
Le terme vient du latin alphabetum,
des noms des deux premières lettres de l'alphabet grec alpha et bêta,
elles-mêmes empruntées aux langues sémitiques.
La constitution et le
fonctionnement d'un alphabet reposent sur l'analyse des séquences phoniques en
un jeu de sons élémentaires auquel correspond un jeu de symboles graphiques,
dits graphèmes (lettres et combinaisons de lettres). Cela implique que l'on
sache coder les sons en lettres (écrire) et les lettres en sons (lire), grâce à
un système stable de codage, au-delà des variations individuelles ou locales de
la prononciation. En bref, tout alphabet suppose que l'on ramène les sons, dans
leur diversité phonétique, à des phonèmes organisés en un système
phonologique ; il implique aussi l'existence d'un système orthographique.
La création de systèmes alphabétiques ne s'est pas faite d'un coup, mais est
l'aboutissement d'une très longue histoire. Au début, on trouve des écritures
de type pictographique, où l'on symbolise des notions grâce à des dessins que
l'on peut combiner entre eux. De là, on passe à des écritures idéographiques
(écriture hiéroglyphique égyptienne ; écriture chinoise), où les symboles
représentent à la fois des notions et des valeurs phonétiques indépendantes du
sens de l'idéogramme. On trouve ici l'amorce de l'alphabet, puisque les
symboles idéographiques deviennent des instruments grâce auxquels on peut noter
des sons. Cependant, les écritures idéographiques sont d'un maniement difficile
et supposent l'existence d'un volume considérable de signes à maîtriser (il
faut les dessiner, d'où l'importance de la calligraphie, et les
déchiffrer). À côté des systèmes idéographiques se sont développées des
écritures syllabiques, soit mixtes, soit strictement syllabiques (écritures
cunéiformes ; diverses écritures syllabiques d'Asie).
Mais c'est durant le second millénaire
avant l'ère chrétienne qu'apparaît, chez les peuples sémitiques occidentaux,
l'intuition de noter non point des sens, ni des syllabes, mais les segments
minimaux constitutifs des séquences phoniques, c'est-à-dire, dans le cas d'une
langue sémitique, les consonnes. Les Égyptiens avaient déjà eu l'idée de noter
les consonnes isolées, mais ce sont sans doute les Phéniciens qui ont inventé
et répandu le modèle alphabétique à la base de tous les alphabets aujourd'hui
en usage.
Un alphabet totalement adéquat
supposerait une correspondance stricte entre sons et lettres, mais cette
situation idéale ne se rencontre que rarement. D'ordinaire, un peuple emprunte
à une autre langue son alphabet, d'où d'indispensables adaptations,
transformations et additions pour noter les traits spécifiques de la langue
emprunteuse : on use alors de signes dits diacritiques, c'est-à-dire de
signes graphiques ajoutés à une lettre de l'alphabet pour transcrire un son
différent de celui que transcrit cette lettre (accents, cédille, lettres
diacritiques comme le " u " dans " fatiguer " ou le "
e " dans " pigeon ") ; on transforme les lettres de
l'alphabet emprunté ou on invente de nouvelles lettres. Ainsi, l'alphabet grec
est dérivé de l'alphabet phénicien ; l'alphabet latin représente la
continuation de l'alphabet grec, par l'intermédiaire de l'alphabet étrusque.
L'alphabet latin de l'époque impériale comptait 23 lettres. Cet alphabet a été
utilisé par l'Église de Rome et a joué un rôle central dans la culture
occidentale. Il n'est cependant pas le seul système alphabétique, puisqu'il
existe, par exemple, l'hébreu, l'araméen, le syriaque (d'où dérive l'arabe). Du
grec sont partiellement dérivés le copte, le gotique, l'alphabet cyrillique.
L'alphabet latin continue à jouer un rôle important, soit dans la transcription
de langues sans tradition écrite, soit pour transcrire des langues qui
possédaient une écriture non alphabétique (ainsi, le vietnamien a été "
romanisé " et, à côté des idéogrammes, le chinois possède plusieurs
versions romanisées).
Le système alphabétique est un
outil technique qui permet les classements, les manipulations et la
construction de métalangages, comme en mathématiques ou en logique. On est
fréquemment amené à fabriquer de nouveaux alphabets quand on veut doter une
langue à tradition orale d'une écriture : il est rare que la création d'un
alphabet et de règles orthographiques ne pose pas de redoutables problèmes tant
techniques que politiques. Il arrive aussi que l'on fabrique des alphabets spécialisés
pour des objectifs spécifiques : ainsi, en linguistique, il existe un
alphabet phonétique international ; en 1829, Louis Braille a inventé un
alphabet pour aveugles ; en 1832, l'Américain Samuel Morse crée, pour les
communications télégraphiques, l'alphabet qui porte son nom.